|
|
|||
|
|
|
||
Ma pratique de psychanalyste : c'est au 37, Quai de la Seine, 75019, Paris. Tél. 06 17 86 72 74
|
||||
Psychanalyste en libéral depuis 1975.
Seulement sur rendez-vous. |
||||
Sauf exception, je reçois : les lundis, mercredis et vendredis de 09h00 à 20h00. Séniors, adultes et ados. Séances en Français, Espagnol, et
Néerlandais. |
|
|||
Honoraires selon revenus, en moyenne 75 euros/séance en 2020. |
||||
Présentation Courte |
||||
Psychanalyste classique au départ, je reçois depuis 1975 pour des séances de 45 minutes, en Français, Espagnol et Néerlandais. Ma conception de la psychanalyse a un peu évolué : je me considère désormais comme un généraliste de la souffrance psychique, capable de s'adapter à une grande diversité de situations... Je m’explique de tout cela sur cette page de mon site web, qui contient également bon nombre d'articles de mon ancienne activité de chercheur en sciences humaines (sociologue et psychosociologue) ...
Pour ma présentation détaillée, prenez donc cinq minutes pour lire le bref article
ci-dessous. |
||||
Accueil du site | ||||
|
|
|
||
|
|
( À quoi ça sert ? Quelle est la durée des séances ? Combien de fois par semaine ? Comment se passent les séances ? C'est quoi, votre formation ? Vous appartenez à quelle école ? Pourquoi un divan et un fauteuil ? Chez qui aller ? Comment supporter un analyste qui ne parle jamais ? Quand se termine une analyse ? Pourquoi une longue analyse et non pas un traitement plus court ? Et surtout, comment se retrouver dans tout ça ? ) |
||
|
|
Voilà quelques-unes des questions que j'entends assez
couramment. C'est étonnant le nombre de gens qui de nos jours ne connaissent
que des stéréotypes au sujet de la psychanalyse, pourtant vieille de plus
d'un siècle ! Et cela me réjouit, dans la mesure où ceux qui en savent le moins ont les
meilleures chances de réussir leur psychanalyse, contrairement à ceux qui ont
lu de trop nombreux livres et qui auront beaucoup plus de mal, s'étant
constitué de nombreuses défenses par l'intellectualisation. Cependant il faut
en savoir un minimum. Et je dois donc d'abord tenter de répondre à ces
questions aussi légitimes qu'élémentaires. Mes réponses risquent d'être un peu trop personnelles, car au
delà des règles de base, chaque psychanalyste finit par acquérir son style
singulier. Grâce à l'Internet, on peut désormais surfer sur un choix de sites
qui informent efficacement sur la psychanalyse, et je vous en propose ici
quelques-uns, s'il s'agit de votre première prise de contact avec cet
univers, il est vrai assez déroutant. |
|
|
|
|
Vous pourriez commencer par suivre, malgré sa pub insistante, le
très bon guide pour débutants en psychanalyse du site Doctissimo, avec une demi-douzaine d'articles très éclairants
(« choisir son analyste », « tout ce que vous aviez voulu
savoir... », etc.), et également des courts portraits de certains
psychanalystes historiques (dont celui dont je me sens le plus proche, Winnicott). |
|
|
|
|
Pour en savoir
davantage, continuez par le très complet site OEDIPE |
||
|
|
Mes réponses à ces
questions... |
|
|
|
|
Mes réponses
sont un peu trop cavalières au goût de certain(e)s... Il existe, bien sûr,
des bibliothèques entières au sujet de chacun des points que je parcours ici
au galop. Car j'imagine que, quand pour s'orienter, on va voir sur le web, on
est forcément assez pressé ! Mais je tiens tout d'abord à affirmer, et
avec force, le préalable sine qua non que voici : de nos jours on a beaucoup
trop oublié que faire une vraie psychanalyse, c'est une aventure personnelle
exceptionnelle, qui vaut largement que l'on ne vive que pour ça pendant
quelques années : le « retour sur investissement », pour parler
comme nos technocrates, sera considérable dans la plupart des cas ! |
|
|
|
|
À quoi ça sert ? Ceci étant
posé, devant une question tellement dans l'utilitarisme productiviste de
notre époque que l'inévitable « à quoi ça sert », j'aurais presque
envie de dire par boutade qu'heureusement la vraie psychanalyse ne
« sert » à rien ! Et qu'elle est donc indispensable... Tout le
monde a « des problèmes », et s'en débrouille tant bien que mal. Si
vous êtes pris dans des problèmes trop difficiles pour votre gestion habituelle,
et surtout s'ils vous semblent, finalement, toujours provenir d'une certaine
tournure de votre esprit, vous faites bien de consulter un psy. Pas forcément
un psychanalyste, mais auu moins un psychothérapeute. Les deux peuvent être la même
personne, et une thérapie peut, une fois surmontés les problèmes du début,
devenir une analyse. Mais l'analyse proprement dite n'est pas faite pour
résoudre des problèmes, mais pour explorer son fonctionnement psychique, lui
permettre un épanouissement aussi complet que possible. Freud et Ferenczi
éclatèrent de rire, un jour des années 1920, en se rendant compte qu'ils
avaient « découvert une méthode pour guérir des gens qui n'ont aucun
problème » ! (je cite de mémoire). La boutade reste exacte, et
il est évidemment difficile d'en faire comprendre la portée à des gens qui
souffrent ! La psychanalyse, pour faire court, s'adresse à des gens qui
ont compris que, mis à part les multiples problèmes — parfois
dramatiques — de l'existence, c'est bien leur propre fonctionnement
psychique qui au départ constitue leur véritable problème, dont découlent en
majeure partie tous les autres. Si ce point est acquis, on peut se risquer à
avancer qu'une psychanalyse aide, en passant, à résoudre beaucoup de
problèmes. Surtout même, bien souvent, les vrais problèmes... dont le patient
est loin de se douter. Car ceux dont il est bien obligé d'être conscient,
parce qu'ils font douloureusement saillie dans sa réalité, ne sont souvent
qu'un symptôme par rapport à ceux que son inconscient lui cache soigneusement
depuis toujours (et qui sont, bien souvent, nettement plus sérieux…) |
|
|
|
|
Pour les questions
pratiques, je peux être
concret : |
|
|
|
Chez moi, ça coûte selon les revenus du patient
et la fréquence des séances. En 2020, mes honoraires moyens sont de 75 euros
pour des séances de 45 à 55 minutes, conformes à la tradition (et aux normes de
l’IPA, dont je reconnais le bien-fondé, sans en faire partie). Le ou les
entretiens préalables ne seront payants que si le patient décide d'y donner
suite et d'entreprendre un traitement. Traditionnellement les rendez-vous ratés
sont dûs, sauf cas de force majeure. J'aime bien, par ailleurs, me réserver un
quart d'heure entre les séances, et je reçois donc toutes les heures. Pour une
phase de psychothérapie préalable à une éventuelle analyse, une ou deux séances
par semaine, parfois moins selon les disponibilités des patients, seront
suffisantes. Le nombre de séances hebdomadaires est en revanche crucial pour
une vraie analyse. Pour bien faire, il en faudrait trois, ça maintient un bon
rythme et l'analyse sera en général plus courte. Donc, une centaine de séances
par an, compte tenu des vacances et autres interruptions. De très rares
patients parviennent à faire avancer une vraie analyse avec une seule séance,
ça reste tout à fait exceptionnel. |
|
||
|
|
Mais d'abord, qui êtes-vous ? Pour un
psychanalyste, se présenter trop en détail va en apparence tout à fait à
l'encontre de la base même de la technique analytique, qui vise à susciter le
phénomène du « transfert ». Dans l'idéal, ceci exige une totale
neutralité de l'analyste : quand le patient ne sait absolument rien de
son analyste, qui ne dévoile rien de lui ou elle, son inconscient sera
fortement enclin à s'en construire une représentation mentale très proche de
celle qu'il a gardée de ses parents, de son ressenti (« vécu »)
pendant l'enfance. Ses projections sur ce miroir neutre que lui tend
l'analyste permettront alors à celui-ci, au cours d'un travail plus ou moins
long, de signaler au patient de quelle façon des conflits non résolus de
l'enfance continuent à perturber, parfois massivement, son existence
quotidienne d'adulte. Voilà pour
l'idéal, impossible à atteindre, de la position orthodoxe. Cette posture de
Sphinx mystérieux, aussi séduisante soit-elle, me semble désormais sinon
intenable, du moins exagérée. Cela fait quarante-cinq ans que j'exerce, et je trouve
maintenant assez positif que l'analyste, sans aller jusqu'à raconter sa vie,
montre un peu qui il est, par exemple qu'il livre les grands traits factuels
de son parcours, quelques affinités, et les raisons de son orientation
psychanalytique... Sinon, dans le paysage de nos jours devenu confus de la
psychanalyse, choisir un analyste dont on ignore absolument tout me paraît
constituer un saut dans le vide beaucoup trop angoissant. D'ailleurs, Freud
n'avait-il pas ressenti le besoin, dès 1925, de s'éloigner des Sphinx et de
publier sa Selbstdarstellung, sa Présentation par moi-même ? Le
secret maintenu sur la plupart des réactions affectives, des opinions
politiques, sociétales et autres jugements de valeur de l'analyste, suffit,
j'en suis persuadé, à préserver pour le transfert un degré efficace de
« neutralité bienveillante » (qui reste évidemment absolument
nécessaire au plan technique). C'est dans ce sens que j'ai publié sur ce site
ma présentation rapide, « ma vie en quelques lignes ». Quelques années plus tard, j'ai
répondu à une demande d'interview sur Internet de la part d'un excellent site
d'architecture, qui restait sur sa faim avec mes quinze lignes : ce texte
se trouve sur mon site. Je ne pense pas, pour les raisons techniques évoquées
ci-dessus, souhaitable de me dévoiler davantage, ni ici ni sur les réseaux
sociaux (que le sociologue forcément curieux que je suis par ailleurs a
évidemment été observer : FaceBook.) |
|
|
|
|
Est-ce que ça marche ? Et êtes-vous seulement un bon
analyste ? C'est quoi, votre formation ? Bien sûr que ça marche, mais pour que
ça marche très bien, il faut une bonne entente entre le patient et l'analyste.
Non pas au plan superficiel du déploiement d'une bonne éducation des deux côtés
(il peut y avoir des moments désagréables), mais une entente profonde, une
empathie mutuelle, une compréhension de la « situation
psychanalytique », c'est à dire une relation dans laquelle la parole du
patient est entièrement libre et n'entraîne aucun acte. L'absence d'actes, de
conséquences des paroles prononcées, crée cet espace unique se voulant en
dehors de la réalité sociale, dans lequel peut se déployer une parole
associative laissant parfois passer des rejetons de l'inconscient. Il y faut
ensuite une bonne motivation du patient, et donc, contrairement à ce que je
disais au début, sinon « des problèmes », du moins une souffrance
psychique, désormais impossible à dénier, qu'une analyse réussie permettra de
dépasser. Il y faut encore, et là ça devient exigeant, une capacité atteinte
graduellement à prendre plaisir à sa vie psychique, à ses pensées conscientes,
et surtout aux émergences imprévues de l'inconscient dans le discours. La
psychanalyse est aussi une pédagogie de la bonne entente avec son
inconscient ! Ce sont les conditions pour que s'installe le
« processus psychanalytique » : quand celui-ci démarre, c'est
gagné, et on s'en rend compte à la « prise de tête » dont il arrive
alors que se plaignent, à tort, les patients : quand on ne pense plus qu'à
son analyse, nuit et jour, on est vraiment entré en analyse ! Les séances
avec l'analyste, qu'il y en ait cinq, trois, deux ou une par semaine, ne
servent qu'à lancer ce processus qui ensuite se poursuivra le restant de la vie
de l'analysant. La psychanalyse dure donc toute la vie ! Oui, c'est ça la
durée réelle de l'analyse. Mais les séances avec un analyste, non. On arrête
les séances, en accord avec son analyste, lorsque l'on est devenu son propre
analyste, un analyste spécialisé dans un seul cas, le sien propre ! Et
avec celui-là, on restera en analyse jusqu'à la fin de sa vie, et 24 heures sur
24, mais désormais sans la « prise de tête » : l'analyse sera
devenue une seconde nature... |
|
|
|
|
Alors, au vu des évènements fauteuil-divan de ces dernières 45
années, je peux avancer que selon la qualité de la relation patient-analyste,
la dynamique du « couple thérapeutique » s'avère parfois incapable
de faire démarrer ce fameux processus (auquel cas je n'hésite pas à proposer
d'arrêter), et parfois au contraire ça démarre au quart de tour. La plupart
du temps, ça démarre, mais au bout d'un certain temps seulement. C'est la
raison pour laquelle je suis devenu partisan de commencer par une phase
intensive (le plus de séances possible au début) et de diminuer progressivement
l'intensité quand le processus est bien installé. Bref, ça marche la plupart
du temps, c'est un peu à la fortune du pot, mais un analyste expérimenté sait
éviter les tuiles, en ayant pris suffisamment. C'est donc l'interaction
patient-analyste qui s'avérera bonne ou mauvaise, plutôt que l'un ou l'autre
des deux acteurs. |
|
|
|
|
Maintenant, tout en respectant la
réserve que je crois nécessaire, je peux répondre brièvement en ce qui concerne
ma formation. Le début de ma formation, car ça aussi ça dure toute la vie !
J'ai fait deux psychanalyses, la première de quatre ans, entre 1967 et 1971,
avec un membre de la SPP, et une seconde dix ans plus tard entre 1981 et 1989,
avec une analyste qui avait quitté la SPP pour des raisons institutionnelles...
Je suis resté chez elle deux fois plus longtemps que la première fois !
J'ai fait ma première supervision avec la SPP, et deux autres avec le 4e
Groupe, ainsi que 4 années de « présentation de malades » à l'hôpital Ste Anne
à Paris : quasiment toutes les pathologies mentales imaginables ! Depuis les
années '70 j'ai participé aux nombreux séminaires et lu une bonne partie des
livres qu'il fallait (impossible, désormais de les lire tous ni même simplement
de se tenir au courant de ceux qu'il eût fallu lire !) Depuis longtemps,
maintenant, je ne suis plus dans des institutions, je leur préfère un certain
nombre d'individus intéressants*, que je connais ou que j'ai connu pour
certains. Pourquoi j'ai finalement préféré ne pas
adhérer à une école ? Les écoles, séminaires, revues et groupes où j'ai
été voir m'ont produit un sentiment de malaise, et quand j'ai lu en 1976 Un
destin si funeste de François Roustang, je me suis souvenu de la
phrase de Le Corbusier : « toutes les écoles sont mauvaises ! » J'apprécie
hautement la dénonciation des travers du milieu psychanalytique par le regretté
J.-B. Pontalis dans un de ses derniers écrits : « un véritable bouillon de
culture de névroses »... Le grand public a récemment eu un premier
aperçu de ces problèmes avec la diffusion de l'excellente série In Treatment. Mais je suis très loin
du personnage de ce psychanalyste-là, bien j'ai apprécié son éloge de
l'approche existentielle de Irvin D. Yalom (dont les romans sont par ailleurs
excellents !). Mais tout au long de ce parcours, le
rôle de Georges Devereux a
été considérable : je l'avais connu en 1967 à l'EPHE, où il enseignait
l'ethnopsychanalyse, dont il a été le véritable fondateur. Comme un certain
nombre de ses étudiants, je devins son ami plutôt que son disciple (tous ses
disciples se sont brouillés avec lui !). Il s'intéressa de près à mon
cursus psychanalytique, n’étant pas toujours d’accord avec mes superviseurs, et
me guidant dans mes lectures. Il me mit un jour en garde contre
l’intellectualisme du milieu psy français : « Ils vont
essayer de te faire croire que la psychanalyse est compliquée... Mais Freud est
parfaitement clair et simple ! Quand Lacan se met à expliquer Freud, la
seule chose que je comprends ce sont les citations de Freud ! »
Pourtant les théories ethnopsychanalytiques de Devereux* n'étaient pas moins
complexes que celles de Lacan. Jusqu'à peu de temps avant sa mort en 1985, je
passai souvent le voir à Antony, et nous discutions de Ferenczi, Winnicott,
Searles, et de l'actualité de l'époque (hypercritique, à peu près rien ne
trouvait grâce à ses yeux, sauf les indiens Mohave, l'Athènes de Périclès et la
Science — dont la révolution freudienne faisait partie à ses yeux. Aux
miens aussi.). Et chez Winnicott, justement, je
trouvai plus tard cette même idée de la simplicité de la psychanalyse. Il écrit
quelque part (il faudra que je retrouve la citation exacte) que la psychanalyse
d'adultes, dans son cadre classique, est finalement une technique simple, à la
portée des débutants, contrairement aux analyses d'enfants et surtout aux
psychothérapies de patients psychotiques et encore plus celles d'adolescents en
crise. Les sacro-saintes règles ne sont aux yeux de Winnicott que des garde-fou
pour les analystes débutants. Car l'autre grande leçon de Winnicott, héritier
de Ferenczi, c'est la souplesse du cadre : la situation, le processus, la
théorie psychanalytique même doivent être repensés, adaptés à chaque nouveau
patient. C'est là que ça se complique considérablement. Et, disait-il, si on
fait alors autre chose que de la psychanalyse, hé bien, on devient un
psychanalyste qui fait autre chose que de la psychanalyse, so
what ? C'est dans ce sens que je dis, en
riant, que grâce à un long parcours je suis devenu le meilleur analyste de ma
rue* : je ne suis ni bon ni mauvais, comme la mère chez Winnicott, je serais goodenough,
intraduisible sauf à dire que je sais faire aller... Voilà l'essentiel de mes
réponses personnelles. Il y a bien sûr énormément d'autres choses que je n'ai
pas abordées. |
* Quelque individus intéressants Et aussi...
* Dans le film Jimmy
P., l'acteur Mathieu Amalric parvient à l'incarner de façon
hallucinante * Nanni Moretti, dans son film Habemus papam, s'est délicieusement moqué de ceux qui se croient les meilleurs au monde !
|
|
|
|
|
Ma pratiqr Mathieu
Amalric parvient à l'incarner de façon hallucinante Nanni Moretti, dans son
film Habemus papam, s'est délicieusement moqué de ceux qui se croient les
meilleurs au monde